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Photo du rédacteurLéa Evey

Préparons-nous!

Un texte de Chloé Deltour


La vie change, incessamment, cycliquement. A peine pense-t-on en saisir le sens, l’essence, qu’elle nous file entre les doigts.


Avec cette crise sanitaire et mondiale, un nouvel horizon s’impose. Nous pouvons détourner les yeux, fixer le sol, les fermer ou les remplir de larmes, l’horizon a changé. Un jour ou l’autre, nous sommes invités à redresser la tête, à enlever nos œillères et à regarder au loin. Plus loin qu’avant, que le bout de notre nez, que demain, que chez le voisin. Plus loin et ensemble aussi. Pas tout à fait dans une même direction, mais dans un même élan.



Je ne parlerai ici pas d’espoir mais bien de volonté. Celle qui s’accroche à nos entrailles, qui nous pousse vers l’avant. Celle qui nous murmure sans cesse à l’oreille: « Relève toi. Encore. Regarde. Vis. Intensément. » Celle qui s’impose aussi dans les situations difficiles : « Accroche toi. Lâche prise. Reviens ».


Cette volonté, on en aura besoin. Car si l’horizon a changé, qu’en est-il de nous ? Prêt.es à replonger ou à faire front? Prêt.es à oser le changement ou à surconsommer? Prêt.es à accepter ou à se rebeller? Prêt.es à se terrer ou à embrasser à nouveau l’humanité ?


Qu’en est-il de ce « nous » si malmené, si galvaudé, si nié? Qu’en sera-t-il de notre à capacité à créer du commun, à avancer vers du « mieux » et non du plus, à se relever et relever les autres? Et notre empathie, même si nous sommes blessé.s et amoindri.es, sera-t-elle à la hauteur ? Serons-nous généreux, plein d’ardeur et de partage ou opterons-nous pour le repli ?



Le confinement nous rappelle que seul.es, il est difficile de se mobiliser. Que sans la rue, on étouffe à l’intérieur, de l’intérieur. On éteint l’incendie de la révolte. Quand l’espace public se rétrécit, c’est notre voix qui se fait moins collective. Et quand la peur nous inonde, c’est notre espace mental qui se fait tout petit.


Alors pour se préparer à l’après, investissons dans des graines fertiles, dans des gestes qui font du bien ici, à nous, aux autres et à demain. Invitons la créativité, offrons de la reconnaissance, soutenons celles et ceux pour qui cette pause forcée n’a rien d’une pause. Que les plus privilégiés économisent leur énergie pour rétablir plus d’égalité ensuite. Que les invisibles, les oubliés se fassent entendre. Préparons-nous.


Et n’oublions pas de semer, ça et là, des petites joies qui nous feront tenir, sourire, aimer.

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